Flying Crows



Allongé dans l’herbe sous une lune rasante,
Les étoiles ne peuvent briller une telle nuit.
La rosée du soir se condense sur mes tempes,
Les insectes grouillent dans un tumulte de bruits.

Un élan soudain me pousse à ouvrir les yeux,
Echapper un instant au rêve qui me tendait les bras.
Etendu là languissant, je profite du lieu,
Mes paupières s’ouvrent doucement, et je reste coi.

Flying crows,
My travel in the willows.
Flying crows.
Flying crows,
My travel in the willows.
Flying crows,
Just flying crows.

Un liquide noir et brillant découpe l’astre blanc,
Il s’écoule dans l’air une ombre dans le vent.
Ses gestes sont fluides comme une femme qu’on déshabille,
Son étole glisse sur les épaules du temps qui s’éparpille.

Flying crows,
My travel in the willows.
Flying crows.
Flying crows,
My travel in the willows.
Flying crows,
Just flying crows.

Le second mouvement du ballet attend dans le noir,
Sa présence n’est trahie que par la rime des plaintes,
Les ondes des pelages ténébreux dans le brouillard,
Courbent de leur danse les méandres de mon labyrinthe.

Dans cette clairière ta présence m’ensorcèle,
J’en ai le goût dans la bouche, parfum rebelle,
Nous rêvons notre monde sans attendre demain,
Tu es morte un jeudi matin.