Le rêve du pantin
La mort aura son empire,
En éliminant la définition par le temps,
Nous renforcerons son impact,
En embrassant l’acceptation de notre fin,
Nous détruirons le néant du sens de la vie.
La mort aura son empire,
Les briseurs de monde marqueront d’une stèle,
Les frontières des territoires rebelles.
Les symboles mourront par la juxtaposition,
Et les époques exposeront leurs hémorragies,
Lorsqu’elles résonneront par assimilation.
Nous ne sommes plus passé, présent, millions,
Plus de sécurité, saturation, sentiments,
L’assonance nouvelle de notre nature.
Neutron nié, nihilisme naissant, manichéisme raté,
La mort aura son empire.
Bannit le bien-être d’un bonheur bruyant,
Et nos os blanchis répandus à terre,
Eclairés par cette clarté lunaire,
Les derniers instants d’un mourant.
La mort aura son empire,
La mutation globale des bipèdes en fluide,
Fusionnés au sein d’un corps vibrant,
La saveur humectant la bouche, vivant.
Parce que c’est le rêve, le rêve du pantin,
C’est la tombe, simple monolithe,
Ou bloc obscur, roc structure,
Palpant notre pouls au pied du mur.
La mort aura son empire,
Et nous porterons les cicatrices qui prouvent,
Que le temps frappe avec ses mains.
La mort aura son empire,
Parce que c’est le rêve... le rêve du pantin.
Garde ton sourire pragmatique pour toi,
Parce que ton esprit est collé au sol,
Et ne veut pas aller plus haut.
La douleur de mon âme errante est nécessaire
Pour saisir le sens du vrai chemin.
Tes contradictions permanentes traceront
Des parallèles de la vérité abstraite.
Les secrets riment avec la raison,
Le temps et les saisons,
Et tu seras étonné par ce nouvel état d’étant,
Tandis que je creuse les coins les plus noirs de la nuit.
Le soliloque constant est une étape capitale,
Pour atteindre le noyau de l’inchangeant.
Et mon monologue ne supporte pas le poids de ta certitude.
Je n’ai pas peur de l’obscurité,
Car je vois dans ce qui est humain.
Comme un courant de pensée,
La rivière est avalée par les larmes de la tempête.
L’ascension des hommes ne viendra pas de l’élimination des corps pragmatiques,
Mais en les incluant dans notre définition d’espèce.
Au crépuscule, nous deviendrons un élément des nouvelles nuits à venir,
Alors que les yeux des fanatiques de la raison seront perdus dans une toile d’ignorance.
La silhouette de ma forme est dans mes mains, le pouvoir est là.
L’essence est le contrôle, l’humain, les deux.
Et la mort aura son empire.