Le serment des cicatrices
Si les jours persistent à venir,
La forme deviendra le pouvoir,
Je ne peux imaginer sans frémir,
L’avenir de la quête de savoir,
Je demeure le long de la route,
Destiné à perdurer sur le bas-côté,
Cultivant le doute et la déroute,
J’attire les brisés, les écorchés.
Je me change pour construire,
Une volonté collective de renouveau,
Et pour tenter de traduire,
Ma connexion absolue avec les mots.
Les nouveaux arrivants se joignent,
A ce discours séduisant,
Quelle est cette force, cette poigne,
On ne peut pas être décevant.
Notre errance sur liste d’attente,
N’a que trop duré jusqu’à présent.
Je n’exclurai pas les mésententes,
De vos essences, je suis le garant.
Nous sommes,
Les étants changeants des marécages brûlants.
Nous sommes,
La complainte riant du sort de ses enfants.
Nos sommes,
De frustrations cuisantes sur un trottoir fuyant.
Nos sommes,
D’espérances anciennes d’un temps mourant.
Nous sommes,
Nous sommes…
Les cicatrices,
Des coups du temps figé,
Au coin d’un œil camé,
Un cynisme chaud complice.
Témoin d’une réminiscence fougueuse,
J’ai pleuré de ne pas avoir d’enfant,
Volonté atypique mais heureuse,
Cratère bouché mais toujours vibrant.
Révélation mystique ou serment,
Marchant sur le bord de ma nuit,
Je poursuis ta chaleur transie,
Attendant le mensonge coupant.
Sur les berges de l’Atlantide,
Les derniers psychonautes, levez la tête
Où vous mourrez en disgrâce limpide,
L’essence des hommes est votre maquette.
Nous mangerons le passé tels des mantes,
Au sein des méandres de nos histoires croisées,
Les ombres seront nos guides aimantes,
Lorsque nous rejoindrons les éveillés.
Nous sommes,
Les étants changeants des marécages brûlants.
Nous sommes,
La complainte riant du sort de ses enfants.
Nos sommes,
De frustrations cuisantes sur un trottoir fuyant.
Nos sommes,
D’espérances anciennes d'un temps mourant.
Nous sommes,
Nous sommes…
Plus qu’un agrégat d’acquis.
Plus que des animaux nourris.
Plus que des désirs confortables.
Plus que du mérite capable.
Plus que du bonheur.
Plus que nos histoires de cœur.
Et tant pis si nous sommes assaillis,
Cassés, brisés, arrachés et fuis,
Par nos propres reflets incompris,
Par cette flamme teintée de gris,
Par nos angoisses nocturnes,
Ecrasés par les foutues cothurnes,
Des joies sales et malheurs vains,
Les romantismes vides des vendeurs de sac à main,
Des résignés, des naïfs, des inconscients stupides,
Et nos envies prégnantes teintées d’acide.
N’ayons pas peur de l’obscurité,
Nous serons tapis dans l’ombre du soleil,
Attendant l’avènement de l’idée,
Baignés de nos instants fugaces sans pareil...sans pareil.